En ce moment

Titre

Artiste

Emission en cours

RENCONTRE

17:00 18:30

Emission en cours

RENCONTRE

17:00 18:30


Proche-Orient, coupe-file, contre-courant : les 3 mots de la semaine par Dominique Seux

Écrit par le 3 novembre 2023


[ad_1]

Publié le 3 nov. 2023 à 6:01

Proche-Orient

La question est pour l’instant iconoclaste, mais il est possible que cela change. Elle est simple : faudra-t-il à un moment ou l’autre aider Israël sur le plan économique ? On imagine déjà les polémiques ici, en France et en Europe, où le parallèle n’est pas fait avec la situation ukrainienne. Jusqu’au 7 octobre, la solidité de l’économie israélienne ne faisait guère de doute. La Tech y contribuait largement, avec des exportations records, une excellente réputation et des marques de renommée mondiale (Waze, par exemple). Plus de 2 millions de touristes avaient apporté leurs devises l’année dernière (soit déjà moins qu’en 2019, 4,5 millions).

Le résultat est que le produit intérieur brut par habitant était supérieur à celui de la France, et pas qu’un peu, selon les données du FMI. Mais, évidemment, beaucoup de choses changent en ce moment, et pas seulement l’arrêt brutal du tourisme. Les entreprises sont toutes désorganisées, avec le rappel sous les drapeaux de 360.000 réservistes (qui ne combattront pas), et une certaine méfiance à l’égard de 150.000 Palestiniens de Cisjordanie souvent invités à rester chez eux. Sans oublier des dépenses militaires en hausse. Joe Biden a d’ores et déjà débloqué 14 milliards de dollars, majoritairement pour la Défense mais pas uniquement. Qu’en sera-t-il du côté des Européens ?

Coupe-file

C’est l’aéroport de Francfort qui a tiré le premier en Europe en fin de semaine dernière : il va généraliser la reconnaissance faciale, de l’enregistrement à l’embarquement. En clair, le visage va remplacer le précieux sésame, peut-être aussi la carte d’identité et, à terme, le passeport pour franchir des frontières. Un gain de temps appréciable… que l’on aimerait voir aussi dans les aéroports français et parisiens. Et justement, où en est-on, après les expérimentations faites à Roissy-CDG ? Eh bien, selon nos informations, des discussions ont commencé très récemment entre Augustin de Romanet, le patron d’Aéroports de Paris, et la CNIL. La présidente de l’autorité indépendante, Marie-Laure Denis, se montrerait intéressée et ouverte sur le sujet. Mais voilà, elle devra convaincre son collège, où on trouve des juristes et des élus (notamment la députée LFI Raquel Garrido). Pas gagné d’avance. L’enjeu est de déterminer dans quelle mesure et où des données individuelles peuvent être ou non conservées sans risque pour les libertés individuelles. C’est sûr que personne n’a envie du flicage qui est la règle en Chine. Mais Mmes et M. les experts, convainquez-vous que la France a de la marge !

Contre-courant

« Je crois que si l’on veut refaire société, recréer du commun, préserver un vivre-ensemble qui fait sens, il faut cesser de dire ‘les ploucs’ lorsqu’on parle des ploucs. » Voilà la résolution jubilatoire de ce groupe de pingouins qui partage, sur la banquise, une coupe de champagne lors d’un cocktail mondain ! Que celui d’entre vous qui reconnaît là une de ses pensées intimes se cache illico… Le caricaturiste et dessinateur Xavier Gorce nous réjouit d’un nouvel opus (Les Indégivrables – Le Grand Moi, Buchet-Chastel, 21 €) sur les saillies de ses fameux givrés et indégivrables manchots qui avancent à contre-courant des idées à la mode et mainstream – on n’ose plus dire politiquement correctes.

Extrait des « Indégivrables - Le Grand Moi », de Xavier Gorce.

Extrait des « Indégivrables – Le Grand Moi », de Xavier Gorce.Xavier gorce/Buchet-Chastel

Le monde, ces temps-ci, paraît bien absurde et incohérent ? C’est que ceux qui le peuplent, c’est-à-dire nous, ne le sont pas moins, et on trouve également dans ces dessins matière à réflexion économique. Le dessin ci-dessus reflète d’ailleurs l’esprit général des contre-pieds de Gorce : il faut de temps en temps atterrir et revenir à la réalité des faits.

[ad_2]

Source link