Les stages en entreprises sont-il frauduleux ou non?

Contre quelques centaines d’euros, des institutions privées proposent aux étudiants et jeunes diplômés des conventions de stage. Une pratique à la limite de la légalité, qui profite du peu d’intérêt de l’État sur la question.

«C’était l’occasion d’acquérir une vraie expérience!» Comme bon nombre d’étudiants en fin de cursus, Agathe, 25 ans, a choisi un stage afin d’ajouter une ligne à son CV. Mais pour récupérer une convention, impossible de passer par l’université. «L’administration faisait la chasse aux inscriptions fantômes [les étudiants qui se réinscrivent uniquement pour les conventions de stage, ndlr]. J’avais déjà effectué un stage et plusieurs fois mon responsable de master m’avait mis la pression pour que je ne rate aucun cours» explique encore Agathe, étudiante à l’université de Nanterre. Pour décrocher le stage qu’elle vise en boîte de production, elle se tourne donc vers internet.

Une convention contre un salaire

Deux organismes sont aujourd’hui en tête de ce marché lucratif, qui permet de récupérer une convention en 48h contre 430 à 500 euros: BeStudentAgain et la Paris Executive Business School (Pebs). Ces deux organismes offrent la possibilité de travailler six mois, et donc de toucher une gratification mensuelle de stagiaire (554.40 euros en 2016, pour 154h de travail par mois). Un troisième organisme, Fac for Pro, propose quant à lui des formations au sein desquelles un stage est intégré.

Lire la suite:Le business douteux des fausses conventions de stage à 500 euros (lefigaro.fr)