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L’endoctrinement des enfants des rues par les gangs en Haïti est un phénomène alarmant qui s’inscrit dans un cycle de violence et de pauvreté. Il ne s’agit pas seulement d’un recrutement forcé ou opportuniste, mais bien d’un conditionnement progressif où ces jeunes, déjà marginalisés, sont transformés en soldats du crime. Pris dans un engrenage où la survie passe par l’appartenance à ces groupes, ils sont souvent privés d’alternatives, piégés dans un système qui exploite leur vulnérabilité et leur besoin d’appartenance.
Une jeunesse vulnérable, cible facile des gangs
Depuis le tremblement de terre de 2010, le nombre d’enfants vivant dans la rue à Port-au-Prince n’a cessé d’augmenter. Selon une étude menée en 2011, 3 380 jeunes vivaient dans les rues de la capitale, contre 2 715 en 2009. Ces enfants, souvent issus de milieux ruraux, se retrouvent livrés à eux-mêmes dans un environnement hostile, où la mendicité, le vol et parfois la prostitution deviennent des moyens de survie.
Les gangs exploitent cette vulnérabilité pour les recruter. Privés de soutien familial et rejetés par une société qui les perçoit comme des délinquants en puissance, ces jeunes trouvent dans les groupes criminels un semblant de protection et de communauté. Mais cette intégration a un prix : ils deviennent les exécutants des violences qui gangrènent le pays, perpétuant un cycle dont il est difficile de sortir.
Une crise de la protection de l’enfance
Le rapport de l’UNICEF de 2024 met en évidence l’ampleur de la crise. Aujourd’hui, environ 2,7 millions de personnes, dont 1,6 million de femmes et d’enfants, vivent dans des zones sous contrôle des gangs. Ces groupes utilisent les enfants comme messagers, guetteurs, voire comme combattants. Selon les estimations, 30 à 50 % des groupes armés comptent des enfants dans leurs rangs.
Cette situation est une véritable tragédie humanitaire : chaque jour, des enfants sont tués, blessés ou enrôlés dans ces réseaux criminels. Certains rejoignent les gangs par désespoir, d’autres y sont forcés. La peur et la violence détruisent les liens familiaux et communautaires, laissant ces jeunes sans repères, à la merci des groupes armés.
L’endoctrinement : un piège sans issue
L’endoctrinement des enfants des rues en Haïti repose sur plusieurs mécanismes. D’abord, les gangs leur offrent un sentiment d’appartenance, un rôle et une reconnaissance qu’ils n’ont jamais connus. Ensuite, ils les habituent progressivement à la violence, les plongeant dans un monde où tuer devient un acte normal, voire nécessaire. Enfin, ils verrouillent toute possibilité de fuite : la menace de représailles, la peur de l’exclusion et l’absence d’alternatives rendent toute sortie presque impossible.
Dans un pays où l’État peine à garantir la sécurité et où les structures d’aide aux enfants sont insuffisantes, la seule issue pour ces jeunes est souvent la prison ou la mort. Pourtant, des solutions existent : programmes de réinsertion, accès à l’éducation, renforcement des protections sociales. Mais sans une action concertée et durable, les gangs continueront de prospérer en exploitant cette jeunesse abandonnée.
L’endoctrinement des enfants des rues par les gangs est donc bien plus qu’un simple phénomène criminel : c’est une faillite sociale et humanitaire qui condamne une génération entière à la violence et à l’exclusion.
James Fleurissaint
jamessy12@yahoo.fr
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